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Q and A l’Equipe de Un Homme 2.0

Q and A l’équipe de Un Homme 2.0

dimanche 15 mai 2011

Rencontre avec Antonin Sgambato, Arthur Solem et Florian Maubert ; réalisateur, scénaristes, et acteur du film Un Homme 2.0 présenté lors de la soirée de clôture du festival Silence, on court !

Q Quels sont vos parcours respectifs ?

A.S. J’ai un parcours d’étudiant en cinéma et à côté de ça jai réalisé des films. On a un parcours d’écriture avec Arthur, à la fois cinéma et séries.

F.M. Je suis comédien, auteur et metteur en scène.

A.S. Je suis scénariste, en Master 1 de cinéma. Je mène beacoup de projets d’écriture notamment avec Antonin et Florian et j’ai un engagement assez important au sein de l’organisation (l’Envolée Bleue).

Q Etes-vous tous membres de l’Envolée Bleue ?

Antonin Arthur et moi sommes membres, Florian l’était !

Q D’où vous est venue l’idée ?

Antonin Avec Arthur quand on veut écrire on va en résidence d’écriture. On demande à ceux qui nous aiment bien de nous prêter leurs maisons de vacances et on s’en sert comme espace d’écriture, de réflexion, donc c’est parti de là. On s’est retrouvés dans une maison quelque part dans le Gers et on se rendait compte que l’on n’arrivait pas à se concentrer quand on était devant nos ordinateurs. Le point de départ était ça ; on est toujours dérangés lorsque l’on est face à notre ordinateur.

Arthur On est parti de ça pour se concentrer sur l’histoire d’un homme qui s’est complètement enfermé dans un univers assez paradoxal puisqu’il est entouré d’amis virtuels, il est dans un petit coin d’un très grand espace. On a une phrase qui résume le projet "l’homme 2.0 a des millers d’amis mais ne rencontre jamais personne".

Q Quelles ont été vos inspirations ? Certains aspects ne sont pas sans rappeler Cronenberg...

Antonin On dit souvent que pour faire des films il faut arrêter d’en regarder. Nous n’avions pas d’inspirations précises, mais en effet on avait un peu Existenz en tête qui est beaucoup plus charnel, il y a quelque chose d’érotique dans la connexion, chose que l’on a évacué. Je ne pourrai pas citer le ou les cinéastes qui nous ont inspirés pour ce film là.

Arthur On ne pense pas "on veut faire un film à la Wim Wenders ou Woody Allen". Par contre on peut penser à certains films pour des aspects plus techniques, par exemple, pour régler la lumière on pensait à certains films, Matrix, Antitrust, Solaris. C’est vraiment pendant le tournage que l’on a pensé à ces sources d’inspirations.

Q Florian, quel a été votre travail d’acteur sur ce film ? Aviez-vous eu une marge d’improvisation ?

Florian on a travaillé en amont avant le tournage. J’ai rejoint l’équipe 3 – 4 jours avant le tournage et on a travaillé sur comment développer le personnage, comment le faire bouger, le faire vivre. Et ce qui a été comfroable pour moi c’est que 3 jours avant le tournage on avait le décor donc on a pu travailler ses mouvements, sa façon d’être, de se pencher, d’être assis et trouver des choses qui m’ont laissé une liberté très agréable en tant que comédien et quand j’étais bloqué, on me disait "tu peux essayer tel mouvement." C’est ce dont on rêve quand on est comédien, avoir une grande liberté et être dirigé quand on en a besoin.

Q Il y a une bande son très particulière. Comment avez-vous pensé l’univers sonore du film ?

Antonin C’est un film sans paroles, donc on a créé un univers sonore qui fasse ressentir ce que le personnage vivait pour spatialiser les choses, donner vie à toutes les machines qui l’entourent et la fracture entre l’univers virtuel et la réalité qui est très violente. UN travail du son a été fait par un ingénieur de son qui s’appelle Mathieu Autun, étudiant à Louis Lumière et qui a fait un travail formidable, très précis

Q Quel a été le processus de tournage ?

Arthur Le tournage a duré trois nuits, vendredi, samedi, dimanche. On a tourné de nuit pour une question de son car on était dans un atelier qui était collé à une voie de RER et on voulait utilisé du son réel. Du coup , de ce détail pratique on a créé une atmosphère particulière sur le plateau. Ils nous a fallu 3 nuits et 2 heures de tournage. On a réalisé un film assez industriel avec un rapport fort a l’urbain.

Q Quels sont vos projets à venir pour le film ?

Antonin On pense évidemment aux festivals et à des chaînes de télévision comme Arté et la TNT. Et dès qu’il aura fait son chemin on le mettra sur Internet à disposition des internautes

Q Quel est le sens du dernier plan ?

Antonin L’Homme n’arrive pas à sortir de son univers virtuel, son ami essaye de l’en arracher via la scie. On a le virtuel d’un côté et la réalité de l’autre.

Q Comment avez-vous pensé l’interaction entre le corps et le numérique ?

Antonin On l’a pensé comme un pas ultime par rapport à l’hybridation. Comment relier l’homme à la machine ? On joue sur la signification de l’aiguille qui rappelle l’addiction.

Q Quel est le rapport avec l’eau, le corps humain et l’électricité ?

Antonin L’eau est ce qui peut le mettre en danger. C’est l’eau qui peut faire disjoncter le compteur.

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